Dans les affaires depuis l’adolescence, Ray Junior Courtemanche s’est lancé dans l’immobilier au début des années 2000. Il a construit des bâtiments industriels, commerciaux et de bureaux sur la Rive-Nord (Montréal), ainsi que des maisons de prestige. Mais sa principale réalisation, voire l’œuvre de sa vie, c’est la Cité Mirabel, l’un des grands projets immobiliers mixtes du Québec.
L’aventure commence en 2011 lorsque Ray Junior Courtemanche veut mettre la main sur un terrain de 15 millions de pieds carrés à Mirabel, appartenant à la banque américaine Morgan Stanley et au promoteur immobilier Sheldon Gordon.
« Ma vision était de créer un écosystème urbain où les gens pouvaient vivre, travailler, faire leurs courses et se divertir, tout cela à distance de marche, raconte le fondateur d’Investissement Ray Junior. Pour trouver le financement nécessaire à l’achat du terrain, j’ai fait le tour des institutions financières du Québec et de Toronto. Elles m’ont toutes claqué la porte au nez. C’était trop grandiose, trop risqué.»
Ray Junior Courtemanche sort Cité Mirabel de terre
La halte routière, à l’ouest de l’autoroute des Laurentides, est le premier projet à voir le jour en 2014. S’ensuit une quinzaine d’autres bâtiments commerciaux ou industriels: tours de bureaux, garage, locaux industriels, restaurants, complexe médical, centre dentaire, centre vétérinaire, commerces de détail, centre de soccer intérieur, etc.
Du côté résidentiel, Investissement Ray Junior réalise l’ambitieux projet Luxxcité, un ensemble de 304 copropriétés haut de gamme, réparties dans 19 bâtiments de 16 unités. L’entreprise lance aussi trois autres projets: Skyblü Condos urbains, 7 Sens condos locatifs et Villas Cité Mirabel, des maisons de ville qui disposent d’espaces communs, dont une piscine, un gymnase et un pavillon de type club-house.
Son président est fier d’avoir construit ces bâtiments sans l’apport de fonds d’investissement. «Pour un projet de cette ampleur, nous sommes probablement l’un des rares développeurs immobiliers du Québec dans cette situation», croit-il. «On a du financement auprès de toutes les institutions financières. Et maintenant, on ne se fait plus éconduire, même pour des immeubles de 150 M$. On a gagné beaucoup de crédibilité avec Cité Mirabel.»